Lecture biblique

Louez le Seigneur, car il est bon, et son amour dure toujours. (…)

Du fond de la détresse, j’ai appelé le Seigneur au secours, il m’a répondu, il m’a rendu la liberté. Le Seigneur est pour moi, je n’ai peur de rien : Que me feraient des êtres humains ? Le Seigneur est pour moi, il me porte secours ; je regarde la défaite de ceux qui m’en voulaient. Mieux vaut trouver refuge auprès du Seigneur que de compter sur les êtres humains ! Mieux vaut trouver refuge auprès du Seigneur que de compter sur des gens influents ! (…)

Que Dieu bénisse celui qui vient au nom du Seigneur ! Depuis la maison du Seigneur, nous vous bénissons. Le Seigneur est le seul Dieu. Il nous a éclairés de sa lumière ! Formez le cortège, rameaux en main, jusqu’aux angles de l’autel.

Psaumes 118.1, 5-9, 26-27

Entendez-vous les cris de louange ? Tout à l’heure, on les percevait à peine dans le lointain, mais ils se rapprochent. On distingue à présent ce qu’ils crient : « Que Dieu bénisse celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna ! » Ce sont les partisans de Jésus-Christ, ses disciples, comme il les appelle. Comprennent-ils tous ce qu’ils disent, ont-ils conscience qu’ils citent le psaume « Célébrez le Seigneur car il est bon[1] » ? Se rendent-ils compte qu’ils font de lui celui qui doit venir, celui qui apporte la délivrance ? Qu’importe ! S’ils se taisaient, les pierres crieraient.

Louange

Temps de prières de louange

Chacun peut :

  • remercier Dieu pour quelque chose qui l’a réjoui cette semaine ;
  • proclamer que Jésus est le roi qui devait venir – et qui reviendra.

Méditation biblique

Actes 2.1-14, 40-41

Quand le jour de la Pentecôte arriva, les croyants étaient réunis tous ensemble au même endroit. Tout à coup, un bruit vint du ciel, comme un violent coup de vent, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Ils virent apparaître des langues pareilles à des flammes de feu ; elles se séparèrent et se posèrent une à une sur chacun d’eux. Ils furent tous remplis de l’Esprit saint et ils se mirent à parler en d’autres langues, selon ce que l’Esprit leur donnait d’exprimer.

À Jérusalem vivaient des Juifs qui honoraient Dieu, venus de tous les pays du monde. Quand ce bruit se fit entendre, ils s’assemblèrent en foule. Ils étaient tous profondément surpris, car chacun d’eux entendait les croyants parler dans sa propre langue. Ils étaient remplis de stupeur et d’admiration, et disaient : « Ces gens qui parlent, ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende parler dans sa langue maternelle ? Parmi nous, il y en a qui viennent du pays des Parthes, de Médie et d’Élam. Il y a des habitants de Mésopotamie, de Judée et de Cappadoce, du Pont et de la province d’Asie ; certains sont de Phrygie et de Pamphylie, d’Égypte et de la région de Cyrène, en Libye ; d’autres sont venus de Rome, de Crète et d’Arabie ; certains sont nés Juifs, et d’autres se sont convertis à la religion juive. Et pourtant nous les entendons parler dans nos diverses langues des grandes œuvres de Dieu ! » Ils étaient tous remplis de stupeur et ne savaient plus que penser ; ils se demandaient les uns aux autres : « Qu’est-ce que cela signifie ? » Mais d’autres se moquaient en disant : « Ils sont complètement ivres ! »

Pierre se leva avec les onze autres apôtres ; d’une voix forte, il s’adressa à la foule : (…) « Acceptez le salut pour n’avoir pas le sort de ces gens perdus ! » Un grand nombre d’entre eux acceptèrent les paroles de Pierre et furent baptisés. Ce jour-là, environ 3 000 personnes s’ajoutèrent au groupe des croyants

Actes 2.1-14, 40-41

J’espère que vous n’êtes pas trop déboussolés de lire le récit de la Pentecôte aujourd’hui. Nous continuons notre série de méditations dans les 8 premiers chapitres du livre des Actes des apôtres. Si vous vous souvenez, nous étions partis du récit de la vie dynamique de l’Église de Jérusalem (Actes 2.42-47), juste après le passage que nous avons lu, où on voit les croyants ensemble, en permanence, dans le temple et dans les maisons. Et ces deux dernières semaines, nous étions en mode flashback, nous posant la question : comment sommes-nous arrivés à ce point ?

  • Nous avons vu tout d’abord Jésus passer le relai à ses disciples. Alors qu’il part vers le Père au ciel, il indique aux disciples que c’est maintenant leur tour. Il compte sur eux pour, avec l’aide de l’Esprit saint qui arrive, être ses témoins jusqu’au bout du monde. À eux de jouer et de mettre en œuvre la suite du plan de Dieu !
  • Nous avons vu ensuite les disciples qui attendent l’Esprit saint, et mettent à profit ce temps d’attente pour prier ensemble. Ce temps de prière est pour eux l’occasion de se préparer à passer à l’action, à la mission qui les attend.

Nous voici arrivés au jour J ; celui où nous assistons à la naissance de l’Église, avec 3 000 personnes qui la rejoignent à la suite de l’appel de Pierre.

La première chose qui frappe, c’est l’action déterminante de l’Esprit saint. L’Eglise naît, non pas de ce que les disciples passent enfin à l’action, mais cette naissance est la conséquence directe de la venue de l’Esprit saint.

  • Il vient, de façon visible pour ne laisser aucun doute, remplir les disciples rassemblés – toujours en train de prier ? Les flammes de feu, le bruit… pour sa première venue, il ne laisse aucun doute !
  • Il les équipe en leur donnant la capacité de parler en d’autres langues, afin de toucher tous ceux qui sont présents à Jérusalem. Ainsi, chacun l’entendra dans ce qu’il a de plus intime.
  • Il se charge lui-même de la publicité en produisant ce bruit tel que la ville entière accourt pour voir ce qui se passe, et la connaissance des langues qui force l’admiration.

Les apôtres, à la suite de Pierre, n’ont plus qu’à témoigner, expliquer l’œuvre de Jésus-Christ. Je ne sais pas si les disciples imaginaient un tel déroulement lorsque Jésus leur a dit vous serez baptisés de l’Esprit saint (Ac 1.5). Mais ils répondent présent car ils y sont prêts.

Ainsi, Dieu fait le plus gros du travail en envoyant l’Esprit saint. Mais la façon dont il agence les choses va plus loin encore. Car il agit au meilleur moment. On le voit au verset 5 :  À Jérusalem vivaient des Juifs qui honoraient Dieu, venus de tous les pays du monde. C’est le jour de la fête des moissons : Jérusalem est pleine de pèlerins venus pour la fête. Et ça ne pouvait pas mieux tomber !

  • Ce ne sont pas juste des touristes, mais des gens pieux, des croyants pour qui honorer Dieu a une grande importance. Y a-t-il meilleure audience pour commencer une Église qu’un groupe de personnes déjà sensibles à la question de Dieu ?
  • Ils viennent « du monde entier » (concrètement, du monde romain). La dimension cosmopolite sera utile lorsque, sous l’effet de la persécution, ils se disperseront… répandant sur leur passage la bonne nouvelle de l’Évangile.
  • D’une façon plus générale, nous sommes dans le contexte de la Judée au premier siècle, occupée par Rome, et qui attend le messie qui va venir la délivrer.

Je disais la semaine dernière que ce ne sont pas les disciples qui, par leur prière, ont fait venir l’Esprit saint. Le timing parfait de l’opération – les bonnes personnes rassemblées au bon endroit au bon moment à la bonne époque – me fait vraiment penser que Dieu avait prévu le jour et l’heure et qu’il a déroulé son plan comme il l’a voulu. Ainsi, l’Église naît le jour où Dieu envoie l’Esprit saint, un jour que Dieu avait préparé de la meilleure des façons.

Dieu déroule son plan pour le monde, il contrôle l’histoire, et la même à son but… tout en nous donnant d’y participer.

Questions pour aller plus loin, pour méditer ensemble ce texte

  • Aujourd’hui, jugez-vous que les conditions sont favorables à l’annonce de l’Évangile ? Les gens autour de nous sont-ils prêts ?
  • Croyants, nous avons été baptisés de l’Esprit saint. Sommes-nous prêts à témoigner ? Cette perspective nous effraie-t-elle ?

Chant

Prière

Prions pour notre communauté et particulièrement pour les familles pour qui nous prions cette semaine (cf mail d’annonces).

Continuons de prier, avec fidélité, pour le personnel de santé. La vague n’est pas passée, nous pouvons prier qu’ils soient fortifiés. Prions tout particulièrement pour ceux de notre Église.

Prions pour que Dieu intervienne et nous libère de cette épidémie. Qu’il prenne pitié de notre monde. Viens bientôt, Seigneur Jésus.

Et pour continuer…

Nous entrons dans la semaine sainte. Elle aura cette année une coloration particulière. Nous serons sollicités pour la prière, mais aussi pour nous retrouver (groupes de maisons, soirée du vendredi saint). Que nous trouvions néanmoins les ressources pour nous remémorer avec reconnaissance son sacrifice qui rend possible une vie nouvelle !

Tu es mon Dieu, je veux te louer, mon Dieu, je proclamerai ta grandeur :
Louez le Seigneur, car il est bon et son amour dure toujours !

Psaumes 118.28-29

Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion de l’Esprit saint soient avec vous tous !


[1] Psaume 118. Le titre est le début du premier verset.