Lecture biblique – Luc 24.13-16, 25-32

Le jour de la résurrection de Jésus, deux disciples se rendaient à un village appelé Emmaüs, qui se trouvait à environ deux heures de marche de Jérusalem. Ils parlaient de tout ce qui s’était passé. Pendant qu’ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s’approcha et fit route avec eux. Ils le voyaient, mais quelque chose les empêchait de le reconnaître. (…) Il leur dit : « Gens sans intelligence, que vous êtes lents à croire tout ce qu’ont annoncé les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Messie souffre ainsi avant d’entrer dans sa gloire ? » Puis il leur expliqua ce qui était dit à son sujet dans l’ensemble des Écritures, en commençant par les livres de Moïse et en continuant par tous les livres des Prophètes.
Quand ils arrivèrent près du village où ils se rendaient, Jésus fit comme s’il voulait poursuivre sa route. Mais ils le retinrent en disant : « Reste avec nous ; le jour baisse déjà et la nuit approche. » Il entra donc pour rester avec eux. Il se mit à table avec eux, prit le pain et remercia Dieu ; puis il rompit le pain et le leur donna. Alors, leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux. Ils se dirent l’un à l’autre : « N’y avait-il pas comme un feu qui brûlait au-dedans de nous quand il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? »

Luc 24.13-16, 25-32

Qui n’a pas rêvé d’être un de ces deux disciples, avoir Jésus à ses côtés pour lui expliquer tout ce qui se rapportait à Lui dans toutes les Écritures ? Quelle proximité ! Aujourd’hui, Jésus est remonté au ciel et Il siège à la droite de Dieu. Mais Il ne nous a pas laissés orphelins : Il nous a envoyé l’Esprit saint pour nous éclairer quand nous lisons Sa Parole. Nous pouvons être confiants de ce qu’il nous éclaire, nous enseigne et nous apprend à toujours mieux connaître le Seigneur Dieu, à chaque fois que nous ouvrons notre Bible.

Alors, pouvons-nous dire, comme ces disciples, que cette lecture produit « comme un feu qui brûle au-dedans de nous » ?


Louange

Lumière du monde

Strophe 1
1. Lumière du monde venue dans l’obscurité,
Tu m’ouvres les yeux et je vois
Tant de beauté que mon cœur ému t’adore ;
Je sais que ma vie est en toi.

Refrain
Et me voici pour louer, me voici à tes pieds,
Me voici pour dire: « Tu es mon Dieu. »
Car tout en toi est beauté, tout en toi est grandeur,
Tout en toi est merveilleux pour moi.

Strophe 2
2. Roi éternel, élevé au-dessus de tout,
Ta gloire resplendit dans le ciel.
Tu es venu humblement sur cette terre,
Tu t’es donné par amour.

Refrain
Et me voici pour louer, me voici à tes pieds,
Me voici pour dire: « Tu es mon Dieu. »
Car tout en toi est beauté, tout en toi est grandeur,
Tout en toi est merveilleux pour moi.

Pont
Et je ne pourrais imaginer
Le prix payé pour mon péché.
Non je ne pourrais imaginer
Le prix payé pour mon péché.

Refrain
Et me voici pour louer, me voici à tes pieds,
Me voici pour dire: « Tu es mon Dieu. »
Car tout en toi est beauté, tout en toi est grandeur,
Tout en toi est merveilleux pour moi.

J’aime ta présence

Refrain
J’aime ta présence, Jésus.
J’aime ta présence, mon bien aimé.
J’aime ta présence, Jésus.
J’aime ta présence, mon bien aimé.

Strophe 1
1. Et ton amour est là, puissant, infini.
Ton amour est là, guérissant ma vie.
Et ton amour est là, coulant de la croix.
Ton amour est là, ravivant ma foi.

Refrain
J’aime ta présence, Jésus.
J’aime ta présence, mon bien aimé.
J’aime ta présence, Jésus.
J’aime ta présence, mon bien aimé.

Strophe 2
2. Et ton Esprit est là, saint libérateur.
Ton Esprit est là, libérant mon cœur.
Et ton Esprit est là, répandu sur terre.
Ton Esprit est là, révélant le Père.

Te connaître

Strophe 1
1. Ce qui m’était cher pour construire ma vie,
Utile et précieux selon ce monde,
Ce qui m’était gain n’a plus de valeur,
Ne me sert à rien, car je préfère:

Refrain
Te connaître, Jésus,
Te connaître, il n’est rien de meilleur.
Toi, mon Dieu, mon seul bien,
Ma vraie joie et ma justice,
O Seigneur, je t’aime.

Strophe 2
2. Mon plus cher désir, te connaître mieux,
Demeurer en toi, t’appartenir,
Saisir par la foi ta grâce infinie
Et le don précieux de la justice.

Refrain
Te connaître, Jésus,
Te connaître, il n’est rien de meilleur.
Toi, mon Dieu, mon seul bien,
Ma vraie joie et ma justice,
O Seigneur, je t’aime.

Strophe 3
3. Vivre de ta vie de résurrection,
Communier, Jésus, à tes souffrances,
Devenir conforme à toi dans la mort
Et vivre avec toi l’éternité.

Refrain 3
Te connaître, Jésus,
Te connaître, il n’est rien de meilleur.
Toi, mon Dieu, mon seul bien,
Ma vraie joie et ma justice,
O Seigneur, je t’aime.
Oui, je t’aime.

Temps de prières de louange

Chacun peut :

  • Partager quelque chose qu’il a compris cette semaine dans la révélation biblique.
  • Remercier Dieu pour le Saint-Esprit qui nous apprend toujours mieux à connaître Dieu.

Méditation biblique – Actes 4. 32-5.11

La Bible, ce ne sont pas que de belles histoires, ce sont aussi des récits terribles, terribles comme le péché qui frappe le monde. De tous les récits du Nouveau Testament, celui que nous allons lire aujourd’hui me glace tout particulièrement. Je le trouve d’une tristesse infinie.

La multitude des croyants était parfaitement unie, de cœur et d’âme. Aucun d’eux ne disait que ses biens étaient à lui seul, mais ils mettaient en commun tout ce qu’ils avaient. C’est avec une grande puissance que les apôtres rendaient témoignage à la résurrection du Seigneur Jésus et Dieu leur accordait à tous d’abondantes bénédictions. Personne parmi eux ne manquait du nécessaire. En effet, tous ceux qui possédaient des terrains ou des maisons les vendaient, apportaient la somme produite par cette vente et la remettaient aux apôtres ; on distribuait ensuite l’argent à chacun selon ses besoins. Joseph, un lévite né à Chypre, que les apôtres surnommaient Barnabas, ce qui veut dire “celui qui console”, vendit un champ qu’il possédait, apporta l’argent et le remit aux apôtres.
Mais un certain Ananias, dont la femme se nommait Saphira, vendit, en accord avec elle, un terrain qui leur appartenait. Il garda, avec l’accord de sa femme, une partie de l’argent et alla remettre le reste aux apôtres. Pierre lui dit : « Ananias, pourquoi Satan a-t-il envahi ton cœur ? Tu as menti à l’Esprit saint et tu as gardé une partie de l’argent rapporté par ce terrain. Avant que tu le vendes, il était à toi, et après que tu l’as vendu, l’argent t’appartenait, n’est-ce pas ? Comment donc as-tu pu décider un tel projet en ton cœur ? Ce n’est pas à nous que tu as menti, mais à Dieu ! » En entendant ces paroles, Ananias tomba et mourut. Et tous ceux qui l’apprirent furent saisis d’une grande crainte. Les jeunes gens vinrent envelopper le corps, puis ils l’emportèrent et l’enterrèrent.
Environ trois heures plus tard, la femme d’Ananias entra sans savoir ce qui s’était passé. Pierre lui demanda : « Dis-moi, avez-vous vendu votre terrain pour telle somme ? » Et elle répondit : « Oui, pour cette somme-là. » Alors Pierre lui dit : « Comment donc avez-vous pu décider ensemble de défier l’Esprit du Seigneur ? Écoute, ceux qui ont enterré ton mari sont déjà à la porte et ils t’emporteront toi aussi. » Au même instant, elle tomba aux pieds de l’apôtre et mourut. Les jeunes gens entrèrent et la trouvèrent morte ; ils l’emportèrent et l’enterrèrent auprès de son mari. Toute l’Église et tous ceux qui apprirent ces faits furent saisis d’une grande crainte.

Actes 4.32-5.11

Voici donc l’histoire d’Ananias et Saphira, deux personnages dont la seule mention dans la Bible se limite à ce triste épisode. Je vous disais que ce récit me glace tout particulièrement. J’avoue un certain malaise à sa lecture. Si je suis honnête, j’ai l’impression qu’il y a une disproportion entre la faute commise par Ananias et Saphira et la sanction reçue – la mort instantanée.

Parce qu’ils ont quand même exprimé une générosité. Des gens qui vendent un terrain pour donner une partie de l’argent ainsi obtenu à l’Église, c’est beau. Imaginez qu’un parmi nous vende sa maison, et qu’il donne 75 000 € à l’Église ; même si ce n’est pas la totalité, on considère cela comme extrêmement généreux !

Mais Dieu est juste, alors, essayons de comprendre le problème.

Le problème, c’est qu’en faisant leur don, ils ont dit qu’il s’agissait de la totalité de la vente. Et je crois que ce qui les pousse à agir ainsi, c’est le don effectué quelque temps auparavant par ce Joseph auquel les apôtres ont donné le surnom de « Fils qui console » ou Fils d’encouragement dans d’autres versions. Il me semble déceler que leur démarche est motivée par la volonté d’être reconnus. Ce peut être par orgueil. Ce peut être pour acquérir de l’influence dans l’Église. Les motivations ne sont pas claires, mais elles ne sont pas pures.

En plus de ces motivations impures, ils ont des circonstances aggravantes.

  • Tout d’abord, il y a la préméditation. Ils ont pris le temps de réfléchir ensemble et de décider. Ils n’ont pas fait cela sur un coup de tête, ce qui arrive parfois. Ils ont élaboré ce plan et l’ont mené à bout.
  • Ensuite il y a l’association : ils l’ont fait ensemble. Au lieu de se rappeler à l’ordre, Ananias et Saphira se sont encouragés l’un l’autre dans cette mauvaise voie.

Face à tout cela, l’apôtre Pierre explique. Ce ne sont pas les apôtres qu’ils trompaient ainsi. Mais l’Église dans toute sa dimension spirituelle, l’Église et l’Esprit saint, c’est-à-dire Dieu lui-même. Essayer de baratiner Dieu, le prendre pour un idiot alors qu’il sait tout… C’est bien peu reluisant.

Si ce récit me glace, c’est que je sais que mes motivations ne pas toujours pures – loin de là. Ici on a un problème d’argent, mais on peut aussi connaître le même problème à travers le service qu’on apporte à l’Église. On veut se mettre en avant, être reconnu pour notre générosité envers la communauté. Que pense Dieu de mon attitude alors ?

Au-delà du récit de condamnation, nous pouvons rechercher dans le texte des éléments qui nous guident dans la bonne façon d’être généreux envers l’Église.

Tout d’abord, souvenons-nous que nous sommes libres ! Pierre insiste sur cette liberté auprès d’Ananias : il était libre de donner ou non, de garder ou non. Dieu nous donne la vie par grâce ; il nous invite à nous donner entièrement en réponse à cela ; mais nous sommes libres de la réponse que nous apportons. Et dans cette économie, l’Église n’est pas là pour exiger de ses membres qu’ils donnent. L’Église enseigne. C’est ensuite chacun qui décide, face à l’Esprit saint, selon sa maturité. 

Deuxième chose dont nous pouvons nous souvenir, c’est que nous avons des frères et sœurs comme vis-à-vis. Le Seigneur nous invite à nous reprendre fraternellement lorsque nous dévions. Il nous donne les uns aux autres comme des gardes-barrières les uns pour les autres. Nous pouvons nous avertir, nous détourner de la mauvaise voie. Sachons le faire fraternellement et nous écouter avec attention.

Au moment de conclure, il me reste la question du pourquoi… Pourquoi le Seigneur a-t-il frappé aussi fort ? Pourquoi ne frappe-t-il plus de la même façon aujourd’hui – je ne crois pas que l’Église ait tant progressé depuis le premier siècle ?

Je n’ai pas la réponse à cette question. Mais je note ce qui est écrit (5.5, 11) : que l’Église fut alors saisie d’une grande crainte. Cet épisode lui a permis de saisir combien ce qui se passe en son sein est sérieux, qu’elle est le temple de l’Esprit saint qui habite au milieu d’elle et qu’elle doit faire selon ce qui est bon. Que la fin ne justifie pas les moyens, mais que les motivations, la sincérité du cœur est le plus important.

Que nous soyons nous aussi saisis de cette grande crainte, et que nous puissions le servir en toute liberté, avec générosité, mais surtout avec des cœurs sincères.

Questions pour aller plus loin, pour méditer ensemble ce texte

  • Qu’apportez-vous à l’Église (don, service, présence…) ? Y a-t-il un risque que vos motivations ne soient pas pures ?
  • Y a-t-il une personne qui pourrait honnêtement vous aider à garder vos motivations pures ?

Chant

Viens, Esprit du Dieu vivant

Refrain
Viens, Esprit du Dieu vivant,
Sois le Maître en moi.
Viens, Esprit du Dieu vivant,
Sois le Maître en moi.

Strophe
Sonde-moi, courbe-moi,
Brise-moi, façonne-moi.

Refrain
Viens, Esprit du Dieu vivant,
Viens et règne en moi !

Prières

Prions pour les familles de notre Église (cf. mail d’annonces pour connaître les 3 familles et personnes pour lesquelles nous prions cette semaine).

Le déconfinement progressif se met en place. Prions particulièrement pour tous ceux qui reprennent leur activité professionnelle, que le Seigneur les accompagne de sa protection. Prions que l’épidémie ne reprenne pas aussi vite que nous ressortons.

Nous souhaitons aussi profiter du déconfinement pour reprendre les travaux de bénévoles au 106avEM. Prions particulièrement pour notre chef de projet au cœur de cette reprise. Et prions pour que le Seigneur conduise notre projet à son terme dans son bon timing.

Offrande

Ananias et Saphira ont donné avec de mauvaises motivations et nous avons vu que nous ne nous sommes pas exempts de tomber dans les mêmes travers avec ce que nous donnons à l’Église. Mais le secret des dons mis en place dans notre communauté[1] – comme dans beaucoup d’autres – nous permet de vivre l’offrande seul devant notre Seigneur, et comme un moyen de nous libérer du pouvoir de l’argent.

Souvenons-nous :

Personne ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre ; ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent.

Matthieu 6.24

Durant cette période sans nous réunir, nous pouvons donner notre offrande en ligne.


Et pour continuer…

Nous reprendrons cette semaine les travaux au 106avEM ! Nous commencerons doucement avec un petit groupe de personnes ayant déjà participé aux travaux. Nous espérons que le test sera concluant et que nous pourrons bientôt nous rassembler plus largement.

Bon déconfinement progressif à chacun, dans la prudence, la patience, et la confiance !

Ne vous inquiétez de rien, mais en toute circonstance demandez à Dieu dans la prière ce dont vous avez besoin, et faites-le avec un cœur reconnaissant. Et la paix de Dieu, qui dépasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées unis avec Jésus Christ.

Philippiens 4.6-7

Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion de l’Esprit saint soient avec vous tous !

[1] Seuls les trésoriers sont au courant de ce qui est donné par qui.