Lecture biblique

Psaume de David, appartenant au répertoire du chef de chorale. Accompagnement sur la harpe de Gath.

Ô Seigneur, notre maître, ta renommée est grande sur toute la terre ! Ta majesté surpasse la majesté des cieux.

C’est la voix des petits enfants, des tout petits enfants, que tu opposes à tes adversaires. Elle est comme un rempart que tu dresses pour réduire au silence tes ennemis les plus acharnés.

Quand je vois les cieux que tu as créés, la lune et les étoiles, que tu y as placées, je me demande : L’être humain a-t-il tant d’importance pour que tu penses à lui ? Mérite-t-il vraiment que tu t’occupes de lui ? Or tu l’as fait presque l’égal des anges, tu le couronnes de gloire et d’honneur. Tu le fais régner sur tout ce que tu as créé : tu as tout mis à ses pieds, les moutons, les chèvres et les bœufs, et même les bêtes sauvages, les oiseaux, les poissons, et tout ce qui va son chemin dans les mers.

Ô Seigneur, notre maître, ta renommée est grande sur toute la terre !

Psaume 8, NFC

Ce psaume exalte la grandeur de Dieu, à travers la contemplation de la création. Mais si on lit bien, la plus belle œuvre de Dieu ce n’est pas les plus grandes choses qu’il a créées, mais le fait qu’il donne de l’importance aux petits. Ainsi, face à l’ennemi acharné, celui qui nous fait peur et contre qui on ne sait plus que faire, c’est le tout petit qui s’impose, celui sur lequel on n’aurait pas misé. Et de même, il a confié le monde à l’être humain, il a tout mis sous son contrôle, malgré sa faiblesse. Dans ce temps où notre faiblesse est évidente, nous reprenons conscience de combien Dieu est grand.

Louange

Temps de prières de louange

Chacun peut :

  • à travers quelque chose qui lui a manqué durant cette semaine, remercier Dieu pour ce qu’il nous donne habituellement.
  • louer Dieu pour sa grandeur.

Méditation biblique

Cher Théophile,

Dans mon premier livre j’ai raconté tout ce que Jésus a fait et enseigné dès le début jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel. Auparavant, il avait donné ses instructions, par l’Esprit saint, à ceux qu’il avait choisis comme apôtres. En effet, après avoir souffert jusqu’à la mort, c’est à eux qu’il se montra en leur prouvant de bien des manières qu’il était vivant : pendant quarante jours, il leur apparut et leur parla du règne de Dieu. Un jour qu’il prenait un repas avec eux, il leur donna cet ordre : « Ne vous éloignez pas de Jérusalem, mais attendez ce que le Père a promis et que je vous ai annoncé. Car Jean a baptisé dans l’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés dans l’Esprit saint. »

Ceux qui étaient réunis auprès de Jésus lui demandèrent : « Seigneur, est-ce en ce temps-ci que tu rétabliras le règne pour Israël ? » Jésus leur répondit : « Il ne vous appartient pas de savoir quand viendront les temps et les moments, car le Père les a fixés de sa seule autorité. Mais vous recevrez une force quand l’Esprit saint descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout du monde. »

Actes 1.1-8, NFC

La semaine dernière, nous méditions sur le texte de la naissance de l’Eglise de Jérusalem (Actes 2.42-47), texte qui témoigne de l’enthousiasme avec lesquels les croyants se réunissait. Aujourd’hui, comme un flashback, nous revenons au tout début du livre des Actes des apôtres, à la découverte du contexte dans lequel s’est fait cette naissance.

« Cher Théophile » (verset 1). C’est par ces mots que commence le livre, nous indiquant qu’il s’agit en réalité d’une lettre adressée par Luc à un certain… Théophile.  C’était déjà le destinataire de l’évangile de Luc, rédigé afin « [qu’il puisse] reconnaître la solidité des enseignements [qu’il a] reçus » (Luc 1.4).  Théophile avait été enseigné par des prédicateurs, et à un moment, il a eu besoin de connaître avec exactitude ce que Jésus avait fait et enseigné. Luc continue ici son récit avec ce que les apôtres ont fait et enseigné après l’ascension de Jésus.

On ne sait pas qui était ce Théophile ; on ne le voit pas apparaître ailleurs dans le Nouveau Testament. Certains pensent qu’il peut s’agir d’un mécène : une personne riche qui a financé les recherches de Luc. C’est possible. Mais on peut aussi se laisser interpeller par son nom qui veut dire « ami de Dieu ». On peut alors se sentir nous aussi destinataire de la lettre, pour peu que nous voulions être nous aussi ami de Dieu. Nous pouvons appuyer nous aussi notre foi sur des récits sûrs et vérifiés.

Le texte que nous avons lu est une introduction, un rappel de ce qui s’est passé « dans les épisodes précédents », avant de plonger dans le récit des apôtres. Et dans cette introduction, Luc nous replace dans le narratif biblique.

Qu’est-ce que le narratif biblique ? Voilà une expression compliquée pour désigner l’histoire que raconte la Bible. Car la Bible, ce n’est pas un recueil de récits, une succession de personnages différents qui marchent à tour de rôle avec Dieu, mais plutôt le développement d’une grande histoire[1]. La Bible nous explique :

  • Comment au commencement Dieu créa toutes choses, et combien cette création était bonne.
  • Que le péché est entré dans le monde, qu’il y habite, qu’il dérègle la belle création de Dieu et qu’il a rompu la relation entre l’homme et Dieu. Le péché, c’est l’explication biblique aux problèmes du monde : la violence, la méchanceté, l’égoïsme, mais aussi la mort, ou la maladie.
  • Comment Dieu n’a cessé de tendre la main à l’homme, par divers moyens, pour se réconcilier avec lui, mais que tous ont échoué jusqu’à ce qu’il envoie son Fils, Jésus, annoncer le royaume de Dieu. Ce Fils est mort, portant les péchés des hommes, et offrant par sa mort le pardon et la réconciliation à ceux qui mettent leur confiance en lui.
  • Que Jésus est ressuscité d’entre les morts ; monté au ciel où il siège à la droite de Dieu, et qu’il reviendra sur Terre la débarrasser du péché et régner au milieu de son peuple.

Voilà dans les (très) grandes lignes, le narratif biblique. Et les disciples, connaissant cette histoire, demandent à Jésus : « Est-ce en ce temps-ci que tu rétabliras le règne pour Israël ? » (verset 6). La question est de savoir si on est arrivé à la fin de l’histoire, celle où on se repose dans la paix.

Mais Jésus leur répond qu’autre chose est prévu. Avant son retour, ils vont être mis à contribution. Maintenant que Jésus n’est plus sur terre, c’est à eux que revient de diffuser son message dans le monde entier. Le mot « apôtre » ne veut-il pas dire « envoyé » ? Ils sont envoyés par Jésus, sur ses instructions (verset 2). Et ils pourront se mettre à la tâche dès qu’ils recevront l’Esprit saint qui leur donnera la force nécessaire. Ils ont un rôle à jouer dans la grande histoire !

Je disais que nous pouvions nous reconnaître en Théophile, l’ami de Dieu. Comme lui, nous sommes concernés par ce récit, nous-même disciples de Jésus, appelés à poursuivre le mouvement -faire des disciples. Pour le faire, nous pouvons partir loin -jusqu’au bout du monde. Mais nous pouvons aussi rester dans notre ville, là où Dieu nous a placés et être sel et lumière près de nos voisins et de nos amis [2].

L’important, c’est d’être conscient que nous aussi avons un rôle à jouer dans la grande histoire.

Questions pour aller plus loin, pour méditer ensemble ce texte

  • Comment être témoin de Jésus là où je suis ? Est-ce toujours possible dans cette période ?
  • Les disciples ont dû attendre la force donnée avec l’Esprit saint pour aller. Qu’est-ce que j’attends, de la part du Seigneur, durant ce temps d’attente dans le confinement ?

Chant

Prière

Prions pour notre communauté et particulièrement pour les familles pour qui nous prions cette semaine (cf mail d’annonces).

Prions particulièrement pour le personnel de santé, en première ligne dans la crise sanitaire que nous traversons. Il s’en trouve parmi nous, dans notre communauté.

Prions pour notre monde, grandement touché par la maladie. Prions pour ceux qui sont malades, dans notre pays et ailleurs. Prions pour les autorités, que les bonnes décisions soient prises. Et prions que Dieu nous guérisse.

Et pour continuer…

Restons en contact, les uns avec les autres. Même empêchés dans nos rassemblements, nous restons Eglise.

Après ces mots, Jésus fut élevé vers le ciel pendant que tous le regardaient ; puis une nuée le cacha à leurs yeux. Ils avaient encore les regards fixés vers le ciel où Jésus s’en allait, quand deux hommes habillés en blanc se trouvèrent près d’eux et leur dirent : « Gens de la Galilée, pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ? Ce Jésus, qui vous a été enlevé pour aller au ciel, reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller. »

Actes 1.9-11, NFC

Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion de l’Esprit saint soient avec vous tous !


[1] Les enfants qui veulent en savoir plus sur cette grande histoire peuvent lire le très beau livre de Kevin DeYoung : La plus grande histoire (disponible, par exemple, chez 7ici : https://librairie-7ici.com/11275-la-plus-grande-histoire.html).

[2] Pour aller plus loin, on pourra réécouter la prédication du 8 février dernier, Ce que nous sommes (sel et lumière), disponible en ligne : https://eeb-cf.org/Pr%C3%A9dications/vous-etes-le-sel-de-la-terre/