Lecture biblique – Psaumes 122

Chant pour ceux qui montent à Jérusalem, de David.

Quelle joie, quand on m’a dit : « Nous allons à la maison du Seigneur ! » Nos pas s’arrêtent enfin à tes portes, Jérusalem ! Jérusalem, tu es bâtie comme une ville qui forme un ensemble uni. C’est chez toi que les tribus, les tribus du Seigneur, montent pour louer le Seigneur. Telle est la règle en Israël. Chez toi se trouve le trône du descendant de David, où il siège pour rendre la justice. Demandez la paix pour Jérusalem : « Que ceux qui t’aiment, Jérusalem, jouissent de la tranquillité ! Que la paix règne dans tes murs, et la tranquillité dans tes belles maisons ! Pour l’amour de mes amis, de mes proches, je veux dire : la paix soit sur toi ! Pour l’amour de la maison du Seigneur notre Dieu, je demande pour toi le bonheur ! »

Psaumes 122

Vous souvenez-vous de ce psaume ? C’est celui que nous avions lu pour notre premier culte confiné[1]. Alors que notre église était fermée, nous nous souvenions que le temple de Dieu, sa maison aujourd’hui, c’est son peuple, sa famille. Douze semaines plus tard, quel regard portons-nous sur cette vérité ? Pendant ce temps, nous avons vécu notre vie spirituelle différemment. Le Seigneur, lui, ne change pas. Nous nous réunissons en petit comité, il est toujours là !

[1] Le 15 mars 2020

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Louange

Seigneur nous voici

J’ai confiance en toi

Nous annonçons le roi

Temps de prières de louange

Chacun peut :

  • dire merci pour la possibilité de se retrouver autour de lui
  • partager et louer Dieu pour une bénédiction particulière reçue pendant la semaine

Méditation biblique – Actes 5.21b-42

Le grand-prêtre et ceux qui étaient avec lui convoquèrent les anciens du peuple juif pour une séance du conseil suprême. Puis ils envoyèrent chercher les apôtres à la prison. Mais quand les gardes arrivèrent, ils ne les trouvèrent pas dans leur cellule. Ils retournèrent au conseil et firent le rapport suivant : « Nous avons trouvé la prison soigneusement fermée et les gardiens à leur poste devant les portes. Mais quand nous les avons ouvertes, nous n’avons trouvé personne à l’intérieur. » En apprenant cette nouvelle, le chef des gardes du temple et les grands-prêtres ne surent que penser et ils se demandèrent ce qui s’était passé. Puis quelqu’un vint les informer : « Écoutez ! Les hommes que vous avez jetés en prison se trouvent dans le temple où ils donnent leur enseignement au peuple. » Le chef des gardes partit alors avec ses hommes pour ramener les apôtres. Mais ils n’usèrent pas de violence, car ils avaient peur que le peuple leur lance des pierres.

Après les avoir ramenés, ils les firent comparaître devant le conseil et le grand-prêtre se mit à les accuser. Il leur dit : « Nous vous avions sévèrement défendu d’enseigner au nom de cet homme-là. Et qu’avez-vous fait ? Vous avez répandu votre enseignement dans toute la ville de Jérusalem et vous voulez faire retomber sur nous les conséquences de sa mort ! »

Pierre et les autres apôtres répondirent : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux êtres humains. Le Dieu de nos ancêtres a ressuscité ce Jésus que vous aviez fait mourir en le pendant au bois de la croix. Dieu l’a élevé par sa main droite et il l’a établi comme chef et sauveur, pour donner l’occasion au peuple d’Israël de changer de vie et de recevoir le pardon de ses péchés. Nous sommes témoins de ces événements, nous et l’Esprit saint que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. »

Les membres du conseil devinrent furieux en entendant ces paroles, et ils voulaient faire mourir les apôtres. Mais il y avait parmi eux un pharisien nommé Gamaliel, un spécialiste des Écritures que tout le peuple respectait. Il se leva au milieu du conseil et demanda de faire sortir un instant les apôtres. Puis il déclara à l’assemblée : « Gens d’Israël, prenez garde à ce que vous allez faire à ces hommes. Il n’y a pas longtemps on a vu se lever Theudas, qui prétendait être quelqu’un d’important ; environ 400 hommes se sont joints à lui. Mais il fut tué, tous ceux qui l’avaient suivi se dispersèrent et il ne resta rien du mouvement. Après lui, à l’époque du recensement, on a vu se lever Judas le Galiléen ; il entraîna bien des gens à sa suite. Mais il fut tué, lui aussi, et tous ceux qui l’avaient suivi furent dispersés. Maintenant je vous le dis : ne vous occupez plus de ceux-ci et laissez-les aller. Car si leurs intentions et leur activité sont d’origine humaine, elles disparaîtront. Mais si elles viennent vraiment de Dieu, vous ne pourrez pas les détruire. Ne prenez pas le risque de combattre Dieu ! » Les membres du conseil acceptèrent l’avis de Gamaliel. Ils rappelèrent les apôtres, les firent battre et leur ordonnèrent de ne plus parler du nom de Jésus, puis ils les relâchèrent.

Les apôtres quittèrent le conseil, tout joyeux de ce que Dieu les ait jugés dignes d’être maltraités pour le nom de Jésus. Et chaque jour, dans le temple et dans chaque maison, ils continuaient sans arrêt à enseigner en annonçant la bonne nouvelle de Jésus, le Christ.

Actes 5.21b-42

Vous souvenez-vous de ce qui s’était passé la dernière fois ? Les apôtres avaient été arrêtés alors qu’ils enseignaient au temple puis jetés en prison. Mais dans la nuit, ils avaient été libérés par un ange qui leur avaient ouvert les portes.

C’est cette absence inexplicable que découvrent le grand prêtre et les anciens du peuple dans le récit que nous venons de lire. Ils ne savent que penser ; ils ne savent que faire – on peut les comprendre ! D’une part il y a la libération incompréhensible – est-ce vraiment un miracle ? Ils auraient une puissance avec eux plus grande que ce qu’ils imaginaient. D’autre part, il y a la foule à gérer. Il la tenait quand ils ont réussi à faire condamner Jésus, mais à présent elle leur échappe. En fait, tout leur échappe.

Alors ils récupèrent les apôtres – prudemment – et les soumettent à un nouvel interrogatoire.

  • Nous vous avions dit d’arrêter d’enseigner au nom de Jésus et vous continuez !
  • Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes !

On a l’impression d’assister à un dialogue de sourds. Celui-ci entraine la crispation des responsables religieux, à tel point qu’ils envisagent de régler le problème une bonne fois pour toute, en supprimant les apôtres.

C’est là qu’intervient Gamaliel. Le texte nous dit qu’il était apprécié par tout le peuple et quand on voit son intervention, on constate sa sagesse et on imagine qu’il ait pu être apprécié[1].

Gamaliel pose la question : et s’ils disaient vrai ? Les apôtres prétendent qu’en continuant d’enseigner, ils obéissent à Dieu, celui-là même qu’ils servent ; et si c’était vrai ? Si Dieu leur avait réellement donné cet ordre, alors essayer de les arrêter, c’est aller contre Dieu. Voilà qui fait réfléchir. Comment savoir ?

Pour savoir, Gamalilel prend du recul et tire les leçons de l’histoire. Ils rappellent le cas d’hommes dont on a cru qu’ils étaient le Messie. Plusieurs les ont suivis. Mais quand ils sont morts, leur mouvement s’est arrêté aussi sec. Si Jésus est l’un de ces messies autoproclamés, immanquablement, cette histoire prendra fin toute seule. Alors laissons le temps agir en révélateur…

J’aimerais m’arrêter sur cet argument donné par Gamaliel. Il est savoureux de le découvrir dans notre lecture après coup, puisqu’il vient valider l’action des disciples. Mais, bien qu’il soit a priori dans le camp opposé à l’évangile, son conseil vaut la peine d’être entendu – je vois trois raisons.

1. Une méthode apologétique. Combien de fois, lorsque nous essayons de convaincre les autres, nous nous retrouvons dans des dialogues bloqués. Combien de fois, ce qui nous paraît si clair, si véridique, ne convainc pas notre interlocuteur ? Lui comme nous campons sur nos positions et ça tourne au dialogue de sourds. Mais peut-être pouvons-nous l’inviter : observe ! Ce que nous prêchons, nous le vivons. Ça dure et ça porte du fruit. En vingt siècles, il y a eu des hauts et bas, mais l’œuvre commencée par les apôtres est toujours là – et nous y participons. Viens voir le fruit de l’Evangile. Si ça marche, n’est-il pas possible que Dieu existe et qu’il est réellement venu offrir le salut aux hommes ?

2. Un défi. Si nous utilisons cet argument, encore faut-il que ça marche ! Si nous disons à nos interlocuteurs : « Viens voir », encore faut-il que ce que nous leur donnons à voir soit à la hauteur de la promesse de Dieu. Peut-être est-ce pour cela que nous préférons parler : on peut rester sur la théorie… Mais en fait, nos amis, nos familles, nos voisins, c’est sur le terrain concret qu’ils nous attendent. Est-ce que l’Evangile change ta vie ? Est-ce que l’Eglise est une communauté différente, où la vie voulue par Dieu se manifeste ? Si nous prenons conscience de cette question, nous nous lançons un défi, celui de faire de notre Eglise une communauté comme Dieu la souhaite. Soyons honnête, il y a du boulot ! Mais soyons assurés également que l’Esprit saint est lui aussi au travail. Et plus que sur nos forces, c’est sur lui que nous devrions compter.

3. Un encouragement. Je crois que si cette parole de Gamaliel nous a été transmise, c’est aussi pour nous encourager. Nous sommes parfois découragés : nous ne voyons pas les choses bouger. Notre Eglise ou même notre vie n’est pas à la hauteur de ce que Dieu demande et les progrès sont si lents. Dieu est-il vraiment présent dans l’Eglise ? Si nous doutons, souvenons-nous de l’encouragement indirect de Gamaliel. Si toute cette histoire venait des hommes, si c’était une organisation humaine, il y bien longtemps qu’elle aurait disparu. Mais elle tient bon, parfois sous le feu de la persécution, parfois en proie à la tentation de suivre le mouvement du monde. Mais Dieu est à la barre et il la conduit.

Le pharisien Gamaliel nous donne ainsi un bon conseil, une bonne perspective pour vivre notre foi. Cette perspective, je crois, nous invite à sortir des polémiques et à nous attendre à l’action de Dieu. Car c’est lui qui agît dans son Eglise, quand ses disciples lui obéissent – à lui plutôt qu’aux hommes. Mettons donc son action en valeur, recherchons-la et surtout vivons dans la confiance : Dieu, qui a commencé cette œuvre bonne parmi vous, la continuera jusqu’à son achèvement au jour de la venue de Jésus Christ (Phil 1.6).

[1] On sait par ailleurs que Gamaliel est celui qui a enseigné Paul (cf Ac 22.3)

Questions pour aller plus loin, pour méditer ensemble ce texte

  • Si j’invite quelqu’un à l’Eglise, qu’est-ce que je lui donne à voir ?
  • Que puis-je faire pour ne pas oublier que Dieu s’occupe de son Eglise et la fait grandir ?

Chant

Christ est la lumière du monde

Prières

Prions pour les familles de notre Église (cf. mail d’annonces pour connaître les 3 familles et personnes pour lesquelles nous prions cette semaine).

Le déconfinement était attendu ; nous prenons conscience que les choses ne sont pas simples… Pour beaucoup, la reprise est dure : nous pouvons vivre le deuil, notre entreprise peut être en difficulté, nous pouvons avoir perdu notre emploi… Et puis nous avons perdu l’habitude d’autant d’interaction et connaître la fatigue. Toutes ces difficultés, nous pouvons les connaître, d’autres peuvent les connaître. Prions pour notre pays en ce temps.

Offrande

J’ai en effet appris à me contenter toujours de ce que j’ai. Je sais vivre dans la pauvreté aussi bien que dans l’abondance. J’ai appris à être satisfait partout et en toute circonstance, que je sois rassasié ou affamé, que je sois dans l’abondance ou dans le besoin.

Philippiens 4.11b-12

Comme Paul nous pouvons être tantôt dans la pauvreté, tantôt dans l’abondance. Mais quelle que soient les circonstances, nous devons vivre de façon digne de notre appel et nous satisfaire de ce que nous avons.

Nous pouvons toujours donner notre offrande en ligne.


Et pour continuer…

Pour terminer, ce culte, je vous propose une vidéo humoristique :  

Dans cette période d’entre deux, nous ne pouvons pas encore tout faire. Mais faisons preuve de créativité pour vivre la fraternité et de témoigner au maximum de ce que nous pouvons.

Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion de l’Esprit saint soient avec vous tous !